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Séverine Sbeghen, ceinture noire deuxième dan de judo, a pratiqué ce sport pendant de nombreuses années et a même été professeure. Dans cet article, elle nous parle de la portée plus spirituelle de cet art.

Le fondement du judo selon maître Jigoro Kano

Selon maître Jigoro Kano, le judo ne sert pas qu’à gagner. Au travers de sa pratique, on renforce le corps et on apprend le respect de l’autre, le fait de ne pas blesser son partenaire, par exemple. Ces deux aspects sont étudiés en même temps. Ainsi, il est possible de devenir un être humain utile. C’est en pensant à cet idéal que maître Kano a créé le judo.

Pratiquer le judo en tant que simple compétiteur est limité. En effet, après cette période, la pratique est encore longue. Le but ultime est de construire l’homme à travers le judo et bâtir des hommes formidables. A ce propos Jigoro Kano disait : « développer mon potentiel au maximum et ensuite, moi et la société ensemble, nous prospérerons ».

Avec le temps, cet enseignement s’est perdu, il faut donc y revenir et reconsidérer le judo. Les champions qui sont formés actuellement deviennent les ambassadeurs de cette pensée.

Gagner n’est pas tout

Au-delà de gagner le combat et de montrer à l’autre que l’on est plus fort que lui, il y a aussi la volonté de partager et de faire progresser son partenaire.

La victoire n’est pas la seule récompense que le judo peut apporter. Après la vie de compétiteur, le judo continue, ce n’est qu’une étape dans la vie d’un judoka. Même s’il l’on devient champion de judo, il reste encore de grands objectifs à accomplir comme réfléchir au sens de progresser humainement.